Dan Hanganu
L’artiste et son héritage
Dan Hanganu s’est engagé sur un chemin original et a quitté la scène célébré comme architecte éclaireur, amplement primé et honoré, durablement influent par son œuvre. Ses idées, ses rêves et sa perspicacité, l’ont guidé sur un sentier unique. Les obstacles faisaient son bonheur car il savait débusquer la solution au coin de la rue, où personne n’allait chercher.
Son talent résidait notamment dans sa tendance instinctive et sa capacité à envisager les choses de multiples points de vue. C’était naturel pour lui, comme de parler roumain, français, grec, italien et anglais. Il lui était naturel aussi de donner forme à des objets, parfois comme éléments de ses bâtiments, parfois comme créations autonomes. Il était en cela le descendant direct des architectes designers d’objets Josef Hoffmann, Arne Jacobsen, Frank Lloyd Wright, Le Corbusier…
Une carrière marquante
Des réalisations plus grandes que nature
Sortir gagnant d’un processus de sélection d’architecte est une affaire complexe. Dan privilégiait la voie du concours pour ses idées : gagner des mandats sur présentation visuelle et écrite d’un scénario spécifique de déploiement architectural, plutôt que d’un portfolio de projets antérieurs. Il a eu beaucoup de succès de cette façon, sans en faire une course, cherchant à comprendre et apprendre, la perspicacité de sa synthèse lui attirant bien souvent les suffrages.
Bien que toutes les réalisations de Dan Hanganu aient quelque chose à nous apprendre et de quoi nous délecter, certaines valent une mention spéciale. Leurs qualités les plus évidentes sont : force, clarté de destination, et originalité; ou puissance, pertinence, et fraîcheur.
En quête du
1001e siège
Des oeuvres plus uniques les unes que les autres
L’inspiration du projet
Tout commence avec un livre
Dan s’était acheté le fameuse bible-brique 1000 chairs. Il en connaissait toutes les pages et il y retournait. Il y trouvait un appel à concevoir le siège qui n’avait pas encore été conçu, le numéro 1001. Il est remonté de 4000 ans jusqu’à Sumer et Babylone pour être sûr de ne rien manquer. Puis il attendit lune haute sur Vieux-Montréal endormi et dessina son modèle 1001.
La faisabilité de notre projet tient aux carnets que Dan a laissés, contenant esquisses et dessins exacts, complets et raisonnés. Il y a aussi des maquettes, le tout bien organisé sous forme imprimée et numérisée. Ce que nous avons pu matérialiser est le résultat de ses continuels questionnements, révisions, digestions, pauses, changements, reformulations. Avant que quiconque puisse voir son travail, Dan s’était livré entier à sa création, lui avait tout donné.
